Évaluation d’une équipe mobile de médiation et intervention sociale

L’objectif de la présente étude était d’évaluer l’effet d’une équipe mobile de médiation et d’intervention sociale sur la prise en charge des personnes en situation d’itinérance. L’équipe mobile a été mise en place afin d’offrir une alternative non judiciaire à la gestion des conflits en lien avec d...

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1. VerfasserIn: Houde, Jessika (VerfasserIn)
Beteiligte: Blais, Étienne
Medienart: Elektronisch Aufsatz
Sprache:Französisch
Veröffentlicht: 2025
In: Criminologie
Jahr: 2025, Band: 58, Heft: 1, Seiten: 179-211
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Zusammenfassung:L’objectif de la présente étude était d’évaluer l’effet d’une équipe mobile de médiation et d’intervention sociale sur la prise en charge des personnes en situation d’itinérance. L’équipe mobile a été mise en place afin d’offrir une alternative non judiciaire à la gestion des conflits en lien avec des enjeux de cohabitation ou d’utilisation de l’espace public. Pour atteindre notre objectif, nous avons utilisé des données administratives, collectées par un service policier et par l’organisme responsable de l’équipe mobile, afin de créer un groupe expérimental (n = 81) et un groupe témoin (n = 208). Nous avons apparié les observations des groupes expérimental et témoin sur la base de leur score de propension dans le but de reproduire les conditions d’un essai randomisé. Les résultats que nous avons obtenus indiquent que les transports vers l’hôpital sont moins fréquents lorsque l’équipe mobile intervient que lors d’interventions policières. Les résultats montrent aussi que les personnes ayant affaire avec l’équipe mobile ont plus de chances d’être dirigées vers des ressources communautaires, que si elles ont affaire avec les forces policières. Ainsi, les équipes mobiles, composées d’intervenants psychosociaux, semblent efficaces pour gérer les conflits impliquant des personnes en situation d’itinérance dans l’espace public. Mots-clés : Police, vulnérabilité, équipes civiles, judiciarisation, itinérance
L’objectif de la présente étude était d’évaluer l’effet d’une équipe mobile de médiation et d’intervention sociale sur la prise en charge des personnes en situation d’itinérance. L’équipe mobile a été mise en place afin d’offrir une alternative non judiciaire à la gestion des conflits en lien avec des enjeux de cohabitation ou d’utilisation de l’espace public. Pour atteindre notre objectif, nous avons utilisé des données administratives, collectées par un service policier et par l’organisme responsable de l’équipe mobile, afin de créer un groupe expérimental (n = 81) et un groupe témoin (n = 208). Nous avons apparié les observations des groupes expérimental et témoin sur la base de leur score de propension dans le but de reproduire les conditions d’un essai randomisé. Les résultats que nous avons obtenus indiquent que les transports vers l’hôpital sont moins fréquents lorsque l’équipe mobile intervient que lors d’interventions policières. Les résultats montrent aussi que les personnes ayant affaire avec l’équipe mobile ont plus de chances d’être dirigées vers des ressources communautaires, que si elles ont affaire avec les forces policières. Ainsi, les équipes mobiles, composées d’intervenants psychosociaux, semblent efficaces pour gérer les conflits impliquant des personnes en situation d’itinérance dans l’espace public. Mots-clés : Police, vulnérabilité, équipes civiles, judiciarisation, itinérance
The objective of this study was to evaluate the effect of a mobile social intervention and mediation team on the management of persons in a situation of homelessness. The team was implemented to offer a non-police response to the management of conflicts related to cohabitation or the use of public space. To meet the objective of the study, administrative data from a police service and the organization in charge of the mobile team were used to create control (n = 208) and experimental (n = 81) groups. Units in both groups were matched based on their propensity score to approach conditions of a randomized control trial. Results indicate that persons in a situation of homelessness were less likely to be transported to the hospital when their interventions were managed by the mobile team, rather than the police. Interventions by the mobile team were also associated with increased probabilities of being referred to community resources when compared to police interventions. Civilian teams made up of psychosocial workers thus appear as a promising measure for managing conflicts involving persons in situation of homelessness in the public space. Keywords: Police, vulnerability, civilian teams, judicialization, homeless
ISSN:1492-1367
DOI:10.7202/1117825ar