Making the case to reprieve Annette Meyers: media, gender and the law

En 1848, Annette Meyers, une domestique, assassine Henry Ducker, un soldat des Coldstream Guards, alors qu'il marchait dans St James’s Park. Meyers admit l’avoir tué et affirma qu’elle avait prévu de le faire depuis longtemps. Malgré ces aveux, les médias construisirent une version des événemen...

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Bibliographic Details
Main Author: MacKay, Lynn (Author)
Format: Electronic Article
Language:English
Published: 2022
In: Crime, histoire & sociétés
Year: 2022, Volume: 26, Issue: 2, Pages: 75-99
Online Access: Volltext (lizenzpflichtig)
Journals Online & Print:
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Description
Summary:En 1848, Annette Meyers, une domestique, assassine Henry Ducker, un soldat des Coldstream Guards, alors qu'il marchait dans St James’s Park. Meyers admit l’avoir tué et affirma qu’elle avait prévu de le faire depuis longtemps. Malgré ces aveux, les médias construisirent une version des événements dans laquelle Meyers était la grande victime et l’homme assassiné le « méchant de l’histoire ». Cet article examine la manière dont deux affiches, un livre de colportage et de nombreux articles de journaux ont contribué au mouvement de soutien pour Meyers. Il évoque les motifs qui amenèrent le grand public à la considérer comme une figure sympathique. La démonstration porte également sur la nature complexe des transitions idéologiques : elles peuvent être non linéaires, heurtées et contradictoires. Les nouveaux arrangements de genre - masculinité bourgeoise et primat de l’espace domestique - ainsi que l'évolution de la pensée juridique, notamment en ce qui concerne la reconnaissance juridique de la provocation, amenèrent des tensions entre les médias et les tribunaux. Défendant d’anciennes conceptions de la provocation, des journaux énoncèrent des critiques à l'encontre du juge, de la sentence prononcée et, plus généralement, du système judiciaire lui-même. Ces critiques largement partagées par les lecteurs de la classe moyenne auraient pu s’avérer dangereuses au cours d’une décennie tumultueuse telle celle des années 1840. Différents types de médias ont agi de concert, bien que de manière non orchestrée, pour obliger le ministre de l’Intérieur à désavouer le juge et à réduire la peine de Meyers à deux d'emprisonnement, suivis d’un transfert à vie en Australie.
In 1848, Annette Meyers, a domestic servant, murdered Henry Ducker, a private in the Coldstream Guards, as he walked through St. James’s Park. Meyers freely admitted to having shot him and claimed she had long planned to do so. In spite of these admissions, the media constructed a version of the events in which she was the greater victim, and the murdered man was the villain. This article examines how two broadsides, a chapbook and extensive newspaper reports promoted sympathy for Meyers, and why the public believed it appropriate to see her as an object of sympathy. It also demonstrates the complicated nature of ideological transitions: they are not straight forward linear progressions but can be complicated and contradictory. New notions of gender — bourgeois masculinity and the cult of domesticity — and shifts in legal thought, especially with respect to the legal defence of provocation, caused tensions between the media and the courts. Defending older understandings of provocation, the newspapers made rare criticisms of the trial judge, the sentence, and the justice system itself, critiques which were widely shared by middle-class readers, and which might have proven dangerous during a turbulent decade like the 1840s. The various forms of media acted together, although not in an orchestrated fashion, to force the Home Secretary to overrule the judge, and to reduce Meyers’ sentence to two years imprisonment to be followed by transportation for life to Australia.
ISSN:1663-4837
DOI:10.4000/chs.3341